Nous avons rencontré Clément Del Aguila, product owner chez Lalalab, qui a suivi le MBA Spécialisé Digital Marketing & Business de l’EFAP. Il nous raconte son parcours, en quoi consiste son métier et ce qui l’anime au quotidien.

/ Publié le 7 décembre 2023 à 11h41 /

Pouvez-vous nous présenter votre parcours en quelques mots ?

J’ai passé un bac littéraire, j’ai fait des études d’archéologie, puis j’ai obtenu une licence en lettres modernes. Après avoir découvert le milieu de la communication, j’ai validé une L3 dans ce domaine. Malheureusement, le stage que j’avais décroché dans la communication publique a été annulé en raison du covid. Je me suis alors demandé comment je pouvais valoriser mon profil de geek, attiré par le digital, en particulier l’aspect business, mais ne sachant pas coder.

À Lille, j’ai trouvé la formation MBADMB qui alliait mes deux passions : le digital et le business. J’ai rejoint l’EFAP sur le socle commun en 4e année avant de suivre le MBA Spécialisé Digital Marketing & Business l’année suivante.

Qu’est-ce qui vous a amené à vous orienter vers le métier de product owner ?

La gestion de projet me plaisait déjà. Je souhaitais découvrir le métier de product owner, et le product management de manière générale. Pour en savoir davantage, j’ai contacté des professionnels afin de mieux comprendre leur rôle et voir si cela m’intéressait.

Pour mon stage de fin d’études en 5e année, j’ai postulé chez Lalalab. Mon expérience s’est très bien passée et j’ai pu transformer l’essai : je suis désormais PO chez eux depuis presque 2 ans.

Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre rôle et quelles sont vos principales missions en tant que product owner ?

Il faut savoir que la notion de product owner et de product manager peut varier selon les entreprises, en fonction de l’organisation, avec des missions qui vont en dépendre. Au sens propre du terme, le product owner travaille en structure Agile et suit les principes de la méthode Scrum pour concevoir et développer des produits sous la forme d’itérations.

Lorsqu’on me confie un projet, mon objectif est de le rendre techniquement développable jusqu’à sa livraison (delivery).

En marge de ce rôle, j’ai aussi des missions liées au product management. Concrètement, je gère la roadmap et la partie discovery, qui consiste à recueillir les besoins des utilisateurs, que ce soit des clients ou des besoins métiers de l’entreprise, comme le service marketing.

Avec quels autres services de l’entreprise travaillez-vous au quotidien ?

J’échange régulièrement avec les équipes dédiées à l’acquisition, au CRM. Je collabore aussi avec un product designer ou un UX designer pour fluidifier au maximum l’expérience utilisateur de nos produits. Nous travaillons ensemble sur une maquette, à l’aide d’outil comme Figma, pour pouvoir la présenter aux développeurs, et voir comment répondre techniquement à la demande initiale. Des tests sont réalisés, et nous expérimentons pour délivrer le plus de valeur possible au produit.

Au quotidien, j’accompagne mon équipe de développeurs en vue d’améliorer et d’offrir la meilleure expérience utilisateur possible à nos visiteurs et clients sur l’application et le site web.

Avez-vous des exemples de projets sur lesquels vous intervenez plus particulièrement ?

Chez Lalalab, je suis responsable des produits photo personnalisés que propose l’entreprise. Cela peut aller des tirages à des albums, mais aussi des calendriers ou des posters. Nos utilisateurs doivent pouvoir créer le meilleur produit possible en fonction de leurs besoins. Mon rôle consiste à ajouter de nouveaux produits. Par exemple, nous avons conçu un livre avec la possibilité de choisir sa propre mise en page. Toutes ces actions sont pensées en amont, dès la phase de conception produit.

Chaque année, je sors environ 4 à 5 produits différents. J’interviens de l’arrivée de l’utilisateur sur nos interfaces jusqu’à ce qu’ils ajoutent un produit dans leur panier. C’est ensuite un autre product owner qui prend le relais.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier de product owner ?

J’aime ce côté multitâche et un peu touche-à-touche. Je suis quelqu’un de très curieux, je travaille sur des projets et des problématiques différentes. Ce métier de product owner / product manager me plaît beaucoup car il me permet d’apprendre tous les jours, ce qui est très important pour moi. En tant que PO, j’ai aussi certaines responsabilités dans la réalisation des produits qui me sont confiés.

Cet aspect-là du métier m’intéresse beaucoup, car je souhaite avoir de l’impact, être moteur et pouvoir me sentir utile au sein de mon entreprise. Les produits sur lesquels je travaille aident à apporter du business, et je vois concrètement le retour sur investissement grâce aux résultats de nos projets.

Vous avez suivi le MBA spécialisé Digital Marketing & Business (MBADMB) de l’EFAP. Parmi les compétences que vous avez acquises au cours de cette formation, lesquelles utilisez-vous dans le cadre de votre métier ?

Par exemple, j’ai participé à un projet de SEO. Même si ce n’est pas mon sujet de prédilection, ce projet m’a permis de comprendre les notions pour pouvoir converser avec des professionnels dans ce domaine. Je travaille d’ailleurs avec une agence SEO dans le cadre de ma fonction de PO. Je suis à même de comprendre leurs recommandations pour les appliquer techniquement sur notre site et notre application.

Globalement, je sens que j’ai une meilleure compréhension des enjeux de mon entreprise, comme en marketing, avec l’influence ou l’acquisition, qui sont des sujets que j’ai pu voir en cours, en travaux pratiques ou en stage pendant mon cursus à l’EFAP.

Le MBADMB est comme une boîte à outils avec de nombreux modules très utiles et très pratiques. C’est LA formation qui permet d’acquérir tous les fondamentaux du digital et du business. Elle apporte une vision à 360° pour avoir des bases dans tous les domaines.

Les soft skills sont aussi une partie très importante du métier de product owner. Grâce aux différentes qualités humaines, comme l’empathie, la curiosité ou encore la persévérance, pour creuser des sujets que je connais un peu moins, je parviens à me dépasser et à atteindre mes objectifs.

Quels sont les avantages de suivre un parcours comme le MBA spécialisé Digital Marketing & Business ? Quels sont ses points forts selon vous ?

Je vois plusieurs avantages de suivre cette formation. Tout d’abord, le fait que ce soit des professionnels du secteur qui nous enseignent les bonnes pratiques, avec leur retour d’expérience, est un réel atout. Il y a aussi nos « examens » qui sont en réalité le passage de certifications professionnelles. Par exemple, j’ai suivi un cours sur PrestaShop. À l’issue du cours, je n’ai pas eu de note, mais j’ai pu obtenir la certification de l’outil, que j’ai pu mettre en avant sur mon profil LinkedIn et mes réseaux, afin de soigner mon personal branding, qui est un point également essentiel quand on fait carrière dans ce milieu.

Le moindre apprentissage au cours du MBADMB est convertible en une valeur tangible, comme les certifications qui sont reconnues sur le marché et par les recruteurs.

Autre avantage : le réseau que permet d’obtenir le MBA Spécialisé Digital Marketing & Business. À chaque cours, tout le monde ajoute le professeur dans ses contacts. Il m’arrive aussi d’intervenir et de témoigner en tant qu’ancien élève du MBADMB.

Nous sommes très bien encadrés et nous sommes formés dans un environnement familial. Près de deux ans après ma formation, j’ai encore de très bonnes relations avec mes anciens formateurs avec lesquels je peux échanger et poser des questions.

Quel conseil donneriez-vous à de futur(e)s professionnel(le)s du digital qui hésiteraient à s’engager dans la même voie que vous ?

Il ne faut surtout pas se sous-estimer ! Il est très facile de ne pas se sentir légitime, que ce soit dans le digital ou d’autres métiers, alors qu’en fait c’est tout à fait possible. On a réellement les capacités de le faire, il faut juste se donner les moyens d’aller jusqu’au bout et se lancer.

Je suis issu d’un parcours littéraire et je dirige aujourd’hui une équipe de 5 développeurs. Je ne l’aurais jamais cru à l’époque de mon baccalauréat, et pourtant c’est bien la réalité.

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